La fiscalité avantageuse des Groupements forestiers d’investissement

Source : https://argent.boursier.com/epargne/fiches-pratiques/la-fiscalite-avantageuse-des-groupements-forestiers-dinvestissement

Réduction d’impôt, transmission, IFI : toutes les subtilités fiscales des GFI en détails.

Réduction d’impôt

Investir dans un Groupement forestier d’investissement (GFI) apporte à l’entrée un beau coup de pouce fiscal. Les parts de groupements forestiers ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 18% du montant investi (IR-PME), majorée cette année encore à 25% (du 10 mars au 31 décembre 2023). Cela permet au passage de gommer les frais de souscription qui représentent en moyenne 10% du montant investi. Il faut cependant souscrire à une émission de nouvelles parts, les parts acquises sur le marché secondaire restant à 18% d’avantage fiscal. L’épargnant devra bien sûr conserver ses parts jusqu’au 31 décembre de la cinquième année suivant la date de sa souscription dans le cadre de cet avantage fiscal.

Les plafonds d’investissement sont actuellement élevés : jusqu’à 50.000 € pour un célibataire et 100.000 € pour un couple, soit des réductions d’impôt pouvant atteindre respectivement 12.500 € et 25.000 €. Ces réductions d’impôt sur le revenu sont soumises au plafonnement global des niches fiscales de 10.000 € par an mais l’excédent est reportable sur les 4 exercices suivants.

En prenant l’exemple d’une personne seule investissant 10.000 € dans des parts de GFI d’ici la fin de l’année 2023, la réduction d’impôt sera de 2.500 € mais cet avantage fiscal ne sera perçu qu’en juillet 2024 après la déclaration des revenus du printemps 2024.

Un bel outil de transmission

Les Groupements Forestiers sont aussi un excellent moyen de transmettre son patrimoine car ils bénéficient d’une réduction de 75% de l’assiette imposable en cas de donation ou de succession. Cet abattement de 75% s’applique sans limitation de valeur et sans limite d’âge mais uniquement sur la quote-part forestière de la valeur des parts (hors trésorerie détenue par le GFI et hors frais de souscription).

Prenons l’exemple de 100.000 € investi en GFI avec une quote-part forestière de 90% (les 10% restants représentant la trésorerie du GFI) et l’hypothèse d’un montant intégrant 10% de commission de souscription (la moyenne sur l’offre du marché). La transmission en ligne directe (parent-enfant) de cet investissement avec un taux de droit de succession à 30% permet par exemple de transmettre 81.225 € par rapport à 70.000 € avec la transmission simple d’une même somme d’argent de 100.000 €. L’avantage représente 11.225 € et monte à 18.300 € dans la tranche à 40% et même à 21.838 € dans la tranche à 45%.

Dans le détail, les droits à payer se limitent à 8.775 € avec le GFI contre 30.000 € avec une somme d’argent sachant que cet exemple neutralise la commission de souscription pour mieux comparer les montants transmis. Ainsi la personne recevra en fait 91.225 € mais récupérera 81.225 € en cas de vente de ces parts de GFI. A la revente des parts de GFI, la valeur de retrait correspond en effet au prix de souscription initial diminué de la commission de souscription (10.000 € dans notre exemple).

Exonération d’IFI

De la même manière, les GFI bénéficient d’un abattement de 75% sur la quote-part forestière de la valeur des parts pour le calcul de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Dans certains cas particuliers, l’exonération d’IFI peut même être totale.

Investir en forêt : comment fonctionne le nouveau crédit d’impôt ?

Source : https://www.lemonde.fr/argent/article/2023/03/19/investir-en-foret-comment-fonctionne-le-nouveau-credit-d-impot_6166104_1657007.html

Le dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement en forêt a été réformé le 1er janvier 2023, explique Jean-Hugues de la Berge, avocat associé chez CMS Francis Lefebvre.

QUESTION À UN EXPERT : J’aimerais acquérir une parcelle boisée, puis-je bénéficier d’un avantage fiscal ?

La loi de finances pour 2023 a transformé, renforcé et simplifié le dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier, dit « DEFI Forêt ».

Auparavant, il prenait la forme soit d’une réduction d’impôt soit d’un crédit d’impôt, selon les cas. La différence : une réduction d’impôt ne trouve son plein effet que si l’impôt sur le revenu dû par le contribuable dépasse la réduction, alors qu’avec un crédit d’impôt le contribuable touche l’excédent.

Toutes les opérations forestières éligibles réalisées entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2025 ouvrent en revanche droit à un crédit d’impôt, quelle que soit leur nature – achat de terrains boisés ou de parts de certains groupements forestiers (DEFI Acquisition), travaux forestiers (DEFI Travaux) ou cotisations d’assurance pour la tempête ou l’incendie (DEFI Assurance).

Un avantage accessible aux primoaccédants

Pour l’acquisition et les travaux, le niveau de l’avantage fiscal est augmenté à 25 %. Pour les cotisations d’assurance, le taux de 76 % est maintenu, mais le plafond de dépense est relevé à 15 euros par hectare.

Les dépenses sont retenues dans la limite, inchangée, de 6 250 euros pour une personne seule, 12 500 euros pour un couple. Notez, en outre, que les achats de terrains boisés sont éligibles au crédit d’impôt s’ils permettent d’obtenir une surface de 4 à 25 hectares. Et que cet avantage fiscal est maintenant accessible aux primoaccédants (auparavant il fallait agrandir des unités foncières déjà possédées).

Jean-Hugues de la Berge (avocat associé, CMS Francis Lefebvre)

Les fonds en euros de l’assurance vie subissent une forte décollecte : faut-il s’inquiéter ?

Source : https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/les-fonds-en-euros-de-l-assurance-vie-subissent-une-forte-decollecte-faut-il-s-inquieter-11b4b641c3e8089ccc660ccd8e970e7b – MINGZI

La collecte nette des fonds en euros de l’assurance vie est fortement négative en janvier 2023, à – 2,4 milliards d’euros, résultat d’un effet « pouvoir d’achat » et d’un effet « Livret A ». Faut-il s’inquiéter pour la bonne santé des fonds en euros ?

Un effet « pouvoir d’achat » et un effet « livret A »

En janvier 2023, les cotisations en assurance vie sont en hausse de 1% par rapport à janvier 2022 (à 14,1 milliards d’euros) selon les derniers chiffres publiés par France Assureurs, un niveau qu’elles n’avaient pas atteint depuis janvier 2006. Si la collecte nette (les cotisations moins les retraits et les prestations décès) est globalement positive (+ 1,2 milliard d’euros sur le mois), fonds en euros et supports unités de compte ne sont pas logés à la même enseigne. En effet, la collecte nette en unités de compte reste largement positive à + 3,6 milliards d’euros, un niveau proche de son record atteint en janvier 2022. En revanche, la collecte nette sur le fonds en euros est largement négative à – 2,4 milliards d’euros. Au global, la collecte nette de janvier 2023 est presque trois fois inférieure à celle de janvier 2022.

La décollecte sur le fonds en euros s’explique en partie par un effet « pouvoir d’achat » qui conduit certains Français à puiser dans leur épargne pour financer leurs besoins et projets. Mais elle s’explique aussi par un effet « Livret A ».  Le taux du Livret A a été porté à 3% le 1er février 2023, un niveau que les fonds en euros de l’assurance vie ont du mal à concurrencer : le taux moyen des fonds en euros pour 2022 devrait atteindre environ 2% (avant fiscalité). D’ailleurs, la collecte nette du Livret A en janvier 2023 a atteint 9,27 milliards d’euros, selon la Caisse des Dépôts, un record pour un mois de janvier.

Faut-il s’inquiéter pour les fonds en euros ?

Les fonds en euros sont composés à 80% d’obligations . Avec la baisse des taux d’intérêt ces dix dernières années, les assureurs ont acheté des obligations dont les rendements n’ont cessé de baisser. Avec la remontée brutale des taux de ces derniers mois, le rendement des obligations nouvellement émises est lui aussi remonté.

La décollecte sur le fonds en euros peut contraindre les assureurs à vendre les obligations en portefeuille. Or, celles-ci ont perdu de la valeur puisque moins rémunératrices que les obligations récemment émises. Les assureurs qui vendent ces obligations subissent donc une moins-value.

À ce stade et bien que la situation puisse évoluer, il ne semble pas y avoir lieu de s’inquiéter.
Les assureurs ont constitué des « réserves de capitalisation », dont la vocation est justement de pouvoir amortir les moins-values obligataires. Par ailleurs, les assureurs ont régulièrement constitué des provisions : en 2021, les assureurs avaient en moyenne en réserve l’équivalent de 5,4 % de rendement, selon l’ACPR.

Transmission : donner à ses enfants, attention aux pièges !

Source : https://www.mieuxvivre-votreargent.fr/impots/droits-de-transmission/2023/02/28/donner-a-ses-enfants-attention-aux-pieges/

Les présents d’usage permettent lors d’occasions particulières (anniversaire, diplôme, mariage, Noël…) de gratifier vos enfants. S’ils sont proportionnés à votre patrimoine, ils ne seront pas considérés comme des donations. Mais si vous souhaitez faire un don plus important, il faudra le déclarer. Voici ce qu’il faut savoir.

Des formalités minimales pour les donations simples…

Pour donner de l’immobilier, il faut passer devant un notaire ; pas pour les biens mobiliers (argent, meuble, actions). Dans cette hypothèse, s’en passer permet d’éviter des frais notariés, d’autant qu’il est possible de déclarer le don à l’administration fiscale de façon très simple après qu’il a été effectué (de la main à la main, ou par virement ou chèque). Pour cela, il suffit de remplir le formulaire Cerfa n°11278*17 « Déclaration de dons manuels et de sommes d’argent », téléchargeable sur Internet, et de le déposer sans tarder (ou l’envoyer en recommandé avec avis de réception). Il faut préciser le don, appliquer les abattements éventuels et joindre le règlement s’il y a lieu de payer des droits de donation. Cette démarche, faite en principe par le donataire, est possible en ligne sur le site des impôts, dans l’espace particulier à la rubrique « Déclarer » (sauf si vous avez précédemment déjà effectué une donation à son profit). Attention, le centre auprès de qui il faut la déposer n’est pas celui dont l’adresse figure sur l’avis d’imposition. Il s’agit du SDE (Service départemental de l’enregistrement) compétent géographiquement en fonction du lieu de résidence du donataire (c’est-à-dire de celui qui reçoit la donation).

Il faut déclarer dans le mois qui suit, à défaut les éventuels dons de sommes d’argent faits avant 80 ans pourraient être privés des abattements fiscaux applicables. En outre, cette déclaration fait courir le délai de quinze ans qui, une fois expiré, permet de nouveaux abattements.

… mais de potentielles injustices, sources de conflit

Cette donation est une avance faite à votre enfant sur sa part future d’héritage. A votre décès, elle sera fictivement réintégrée dans l’actif de la succession, avant que ce dernier soit divisé entre vos héritiers (s’ils sont plusieurs). Votre enfant percevra sa part, diminuée de ce qu’il a déjà reçu par donation. L’évaluation se fait en tenant compte de la valeur du don au jour de votre décès, d’où des conséquences qui peuvent être désastreuses entre vos héritiers et nuire à la paix familiale (article 843 du Code civil). Exemple : vous donnez à votre fils et à votre fille 100 000 euros via le formulaire précité. Votre fille les place sur un contrat d’assurance vie, votre fils achète un studio. Lors de votre décès, le studio vaut 175 000 euros et le contrat d’assurance 130 000 euros. Si votre patrimoine vaut 1,5 million, il faudra y ajouter ces deux sommes (1 805 000 millions), diviser le tout en deux en supposant que ce sont vos seuls héritiers (902 500 euros). Votre fils recevra 727 500 euros (902 500 – 175 000), votre fille 772 500 euros (902 500 – 130 000), soit 45 000 euros de plus que son frère. Cet écart est généralement contraire à ce que souhaitait le donateur, mais il ignorait cette faille. Elle est donc dangereuse pour l’avenir si vous avez plusieurs enfants.

La donation simple « hors part », une solution à envisager

Il y a un remède à cette faille : vous pouvez faire une donation simple « hors part successorale » (article 843 du Code civil). Cette donation n’est pas rapportable à la succession. Si vous donnez de l’immobilier, vous devrez passer par un notaire. Mieux vaut donc la réserver aux dons manuels (argent, tableau, bijoux, portefeuille). Il suffit de déposer le formulaire Cerfa n°11278*17 et de rédiger sur papier libre de votre main la formule suivante : « Je soussigné(e)….. déclare que les dons faits le… à … pour un montant de … au profit de…(détaillez) sont réalisés hors part successorale et ne sont pas rapportables à ma succession ». N’oubliez pas de dater et de signer et, par précaution, remettez-en un à chacun des enfants gratifiés (vous pouvez le faire après coup pour régulariser des dons manuels effectués antérieurement). Le cas échéant, joignez cet écrit à votre déclaration de don si elle est concomitante. Au moment de votre succession, le notaire sera ainsi informé qu’il n’y a pas lieu de le comptabiliser (que vos enfants soient égaux ou non).

Sachez que ces dons s’imputent alors sur la quotité disponible de votre patrimoine. Cette part dont vous disposez librement représente la moitié de votre patrimoine si vous avez un enfant, le tiers si vous en avez deux et le quart à partir de trois (article 913 du Code civil). Les dons « hors part successorale » ne doivent donc pas dépasser sa valeur (article 844 du Code civil), sinon ils pourront être réduits à la demande des héritiers réservataires lésés (ce qui n’arrivera pas si vous les gratifiez également).

La donation-partage évite le rapport

Cette donation fait office de partage et doit être faite devant notaire (articles 1076 et suivants du Code civil). Elle peut concerner tous types de biens. C’est comme si vous preniez une partie de votre patrimoine et en régliez la succession à l’avance et de façon définitive. L’évaluation est faite d’après la valeur des biens au jour de la donation-partage. Lors de votre décès, les biens donnés ne sont pas comptabilisés dans votre succession. Elle est possible pour gratifier au moins deux de vos héritiers présomptifs, c’est-à-dire ceux qui sont désignés par la loi pour vous succéder. Vous n’avez pas l’obligation d’inclure tous vos enfants dans cette donation, mais cela est préférable, tout comme il est recommandé de faire des lots de valeur égale entre eux pour préserver l’équilibre. Sinon, mieux vaut prévoir que l’un des donataires versera une soulte aux autres.

Cette donation a deux avantages majeurs : elle évite la règle du rapport (et donc les conflits ultérieurs entre vos héritiers) et comporte généralement une clause qui interdit toute action la concernant. Son inconvénient : vous devez nécessairement faire appel à un notaire. Cette démarche a donc un coût (en fonction de la valeur de la donation). Pensez à demander une évaluation avant de vous lancer, car si la donation ne concerne pas un bien immobilier, il sera peut-être plus judicieux de faire une donation simple « hors part successorale ».

Le démembrement permet de payer moins d’impôts

Autre piste qui est le plus souvent employée dans le cadre d’une donation immobilière : ne donner que la nue-propriété, dont la valeur taxable est inférieure à la valeur réelle du bien, et garder l’usufruit (droit d’usage et de perception des revenus locatifs). Cela permet de faire baisser la note des droits de donation et, au moment de votre décès, les donataires deviendront pleinement propriétaires sans droits supplémentaires.

Plus vous donnez jeune, plus la valeur de la nue-propriété est faible (voir le barème sur Legifrance.gouv.fr à l’article 669 du Code général des impôts).

Attention, il vous faudra ensuite l’accord de vos enfants pour vendre. Soit vous répartirez le produit de la vente entre vous (selon la valeur de votre usufruit au moment de la vente), soit vous reporterez l’usufruit sur un nouveau bien que vous achetez si vos héritiers sont d’accord ou si vous l’avez prévu dans la donation.

Diane de Tugny

Immobilier : acheter en nue-propriété, une vraie bonne affaire?

Source : https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-acheter-en-nue-propriete-une-vraie-bonne-affaire_5670113.html

Alors que les taux immobiliers ne cessent de grimper, acheter un appartement en nue-propriété est un moyen de payer moins cher. En revanche, il n’est pas possible de profiter tout de suite du bien.

Acquérir un appartement en nue-propriété pourrait être le nouveau moyen d’investir dans le neuf. En optant pour ce type d’achat, il est possible de payer un logement moitié moins cher, mais avec une contrepartie : acheter aujourd’hui, mais devoir attendre pendant des années avant de pouvoir en profiter. Jean-Paul Alves, 52 ans, cherchait depuis longtemps un bon investissement pour sa retraite. Le prix de l’appartement parisien qu’il a acheté s’élève à 673 000 euros au lieu de 965 000 euros. 

Impossible d’habiter dans son appartement pendant 15 ans.

Il a ainsi payé son logement 30% moins cher que sa valeur. Toutefois, Jean-Paul Alves n’est aujourd’hui que nu-propriétaire de son 90 mètres carrés. Il est donc impossible pour lui d’y habiter ou de le louer pour une durée de 15 ans. « Le principe, c’est que l’usufruit, qui est le droit de percevoir ces loyers, est confié à un bailleur institutionnel qui va gérer cet appartement pendant 15 ans », explique Nadir Benabed, directeur associé de Catella Patrimoine. Sur le long-terme, la nue-propriété peut être une bonne affaire. Par exemple, aucun frais d’entretien n’est à assurer sur l’appartement, et l’acheteur n’a pas à payer la taxe foncière, ni d’impôt sur le revenu, comme aucun loyer n’est touché par l’acquéreur. 

Impôts sur l’immobilier : les pièges de cette nouvelle obligation du fisc pour les propriétaires

Source : https://www.moneyvox.fr/impot/actualites/91753/impots-sur-immobilier-les-pieges-de-cette-nouvelle-obligation-du-fisc-pour-les-proprietaires

Propriétaires, avez-vous bien pensé à remplir la nouvelle déclaration sur vos biens immobiliers ? La Direction générale des Finances publiques (DGFiP) demande désormais à tous les propriétaires, par le biais de l’onglet « Mes Biens Immobiliers » disponible dans leur espace personnel impots.gouv, de déclarer les personnes occupant les logements. Le site service-public.fr explique que cela doit permettre de « déterminer précisément les propriétaires encore redevables de la taxe d’habitation (résidence secondaire, logement locatif) ou de la taxe sur les logements vacants ».

Selon la DGFIP, « au plan national, ce sont 34 millions de propriétaires qui sont concernés par cette nouvelle déclaration pour 73 millions de locaux ». De nombreux propriétaires ont l’impression de redonner à l’administration des informations qu’elle possède déjà. Mais la DGFiP explique que « les informations connues de l’administration sont préremplies dans votre espace sécurisé sur impots.gouv.fr. Si elles sont incorrectes ou incomplètes, vous devez les corriger. Après cette première déclaration, seuls les changements de situation devront être signalés. »

Une déclaration à faire aussi pour la résidence principale

Ainsi, en se rendant dans son espace « Biens immobiliers » sur le site des impôts, on voit effectivement que les déclarations sont pré-remplies. Si le propriétaire est d’accord avec les informations, il n’a qu’à cliquer sur « aucun changement. » En revanche, il peut déclarer une « nouvelle situation » en cas d’erreur. Vous pouvez également envoyer une réclamation à votre service des impôts via votre messagerie sécurisée en signalant l’erreur constatée.

La déclaration concerne donc tout le monde, même si vous êtes propriétaire d’un seul bien et que ce dernier est votre résidence principale. Cela ne signifie pas que vous devrez payer une taxe. « Les taxes d’habitation sur les résidences secondaires et sur les logements vacants sont maintenues, mais aucune autre taxe n’est instaurée », assure ainsi la DGFiP.

Location ponctuelle ou à l’année, mise à disposition gratuite… que déclarer ?

Si vous avez un bien en location, plusieurs cas de figure peuvent se présenter à vous. Dans le cas où le logement est sur une plateforme comme Airbnb, et loué seulement quelques semaines par an, vous pouvez le déclarer sur votre espace personnel. La DGFiP explique que « la location saisonnière est proposée dans le parcours « loué ». Seule la date de début de location saisonnière est demandée et l’identification des différents locataires n’est pas requise. »

En revanche, si vous êtes un propriétaire bailleur avec un locataire à l’année, vous devrez le déclarer, et ce même si votre bien est en gestion locative dans une agence immobilière. « La déclaration des situations d’occupation incombe aux propriétaires », indique la DGFiP, qui confirme aussi à MoneyVox que « dans le cas ou la location se fait à titre gratuit, le parcours déclaratif s’adapte en fonction des cas. Le but est de savoir qui occupe le logement afin d’établir correctement l’imposition le cas échéant. »

Garage, parking, piscine… les dépendances concernées

La démarche est à effectuer pour les locaux d’habitation, mais également pour leurs dépendances. « Vous devez effectuer une déclaration pour tous vos locaux dont vos dépendances, confirme la DGFiP. Si celles-ci constituent un même lot avec votre maison ou votre appartement, vous avez la possibilité de réaliser une déclaration unique dans le cadre de votre parcours déclaratif. » Garage, parking, cave, cellier, buanderie… autant de pièces qui peuvent faire l’objet d’une déclaration.

Quels risques en cas de non-déclaration ?

Vous avez donc jusqu’au 30 juin 2023 pour remplir cette déclaration, depuis votre espace personnel impots.gouv ou par téléphone au au 0 809 401 401 (service gratuit + prix d’un appel), du lundi au vendredi de 8 h 30 à 19h. « En cas de non-déclaration, d’erreur, d’omission ou de déclaration incomplète, une amende d’un montant forfaitaire de 150 euros par local pourra être appliquée », déclare le ministère, qui assure cependant qu’il y « aura des relances dans un premier temps et une certaine bienveillance. »

 Romain DESIGNOLLE