Trump contraint de reculer sur les tarifs douaniers, sauf pour la Chine (Ofi Invest AM)

Publié le 16/04/2025 par Club Patrimoine

Source: https://www.clubpatrimoine.com/contenus/trump-tarifs-douaniers-chine?utm_source=Club+Patrimoine&utm_campaign=585252a02c-Newsletter_16_04_2025&utm_medium=email&utm_term=0_273d2aa0d8-585252a02c-55377873

Les marchés ont encore connu une semaine de forte volatilité (1)

Le moment clé aura eu lieu mercredi soir lorsque Trump a annoncé une pause de 90 jours sur les tarifs douaniers réciproques (c’est-à-dire au-delà de 10 %, minimum qui reste en vigueur pour tous les pays), à l’exception notable de la Chine. En l’espace de quelques heures, les marchés américains ont enregistré une journée historique : le SP500 a progressé de 9,5 %, et le Nasdaq de 12,2 %. Il s’agit des performances journalières les plus élevées jamais vues depuis 2008 pour le S&P, et depuis 2001 pour le Nasdaq, et les bourses américaines ont clôturé la semaine dans le vert. (2)

Une confrontation sino-américaine persistante

Cependant, l’incertitude n’est pas encore totalement levée, non seulement parce que 10 % de droits de douane généraux s’appliquent toujours mais aussi parce qu’une escalade a eu lieu avec la Chine. La confrontation entre les deux pays a atteint environ 125 % de tarifs réciproques et pourrait déboucher sur une guerre financière aux implications plus larges, ce qui mérite d’être suivi de près.

La communication des tarifs durant le week-end montre que la situation peut encore évoluer. Vendredi soir, la décision d’exclure les smartphones, les ordinateurs et autres équipements électriques importés a été communiquée. Ces produits, importés en grande partie de Chine, auraient vu les taxes appliquées générer un surprix trop important pour les consommateurs américains. Le Président a toutefois précisé que les importations en provenance de Chine étaient soumises à 20 % de droits de douane, et le secrétaire au commerce Lutnick a précisé qu’il s’agissait d’une pause pour les autres pays.

Des tensions sur les marchés obligataires

La volatilité des marchés obligataires n’est pas moindre. Suite au ‘‘jour de la libération’’, la première réaction a été baissière sur les taux d’intérêt, typique des phases d’aversion au risque, mais cette semaine, les taux américains sont repartis à la hausse : le taux à 10 ans américain se rapproche de 4,5 %. Les marchés commencent à intégrer que la Fed doit aussi prendre en compte l’aspect inflationniste du protectionnisme et que les baisses de taux ne seront probablement pas imminentes. Cependant, la liquidité du marché des Treasuries s’est également dégradée, au point que les courtiers prévoyaient une intervention d’urgence de la Fed pour remédier à ce problème de liquidité, mercredi. Ces mouvements et inquiétudes semblent avoir convaincu le Président américain de faire demi-tour sur les droits de douane réciproques, outre la chute des marchés boursiers. La défiance des investisseurs à l’égard des titres du Trésor américains et une nouvelle version de la résolution budgétaire votée à la Chambre des représentants (voir plus bas), qui augmente les risques d’un dérapage budgétaire, complètent les explications sur la hausse des taux d’intérêt.

L’euro monte, le dollar vacille

L’envolée des taux s’est accompagnée de la baisse du dollar : l’euro a continué d’augmenter pour dépasser 1,13, qui remet en cause le statut de valeur refuge de la devise.

Des signaux divergents sur les taux en zone euro

À l’inverse, les taux d’intérêt allemands ont baissé : l’impact des droits de douanes pose un aléa baissier sur la croissance européenne cette année et écarte les derniers doutes des marchés quant à l’éventualité d’une baisse des taux directeurs lors de la réunion de la semaine prochaine. Toutefois, les écarts entre les taux souverains dans la zone euro augmentent, soulignant ainsi la période d’aversion au risque des marchés.

(1) Volatilité : correspond au calcul des amplitudes des variations du cours d’un actif financier. Plus la volatilité est élevée, plus l’investissement seraconsidéré comme risqué.

(2) Les performances passées ne sont pas un indicateur des performances futures

Macroéconomie : États-Unis, une désinflation fragile dans un climat budgétaire sous tension

Une inflation qui reflue en mars, mais des signaux d’alerte persistent

Aux États-Unis, l’inflation est passée de 2,8 % à 2,4 % en mars, et celle sous-jacente de 3,1 % à 2,8 %. L’inflation des services, qui avait inquiété en début d’année, s’est modérée, confirmant que le début d’année crée toujours du bruit sur les prix. L’inflation du logement s’est également modérée. L’économie américaine n’a pas généré de tension inflationniste (provoquée par la demande), et l’attention de la banque centrale pourra naturellement se porter vers la croissance et l’emploi dans les semaines à venir en raison de la détérioration du sentiment et des incertitudes créées par les annonces des droits de douane. Le calme avant la tempête ? Il faut garder à l’esprit que nous sommes probablement en amont des possibles impacts des droits de douane sur les prix. Les enquêtes continuent de signaler que les attentes d’inflation des ménages atteignent des pics jamais vus depuis le début des années 1980 (6,7 % pour les attentes à 12 mois et 4,4 % pour celles à long terme). Le moral des petites et moyennes entreprises a de nouveau chuté, les deux tiers des gains après l’élection présidentielle de 2024 ont été perdus à cause des incertitudes.

Une résolution budgétaire américaine qui prépare une hausse massive de la dette

La Chambre a adopté la version du Sénat de la résolution budgétaire avec 216 voix pour et 214 contre. Cette deuxième version permettra aux Républicains de réduire davantage les impôts, et d’augmenter la dette fédérale dans des proportions bien plus importantes que la précédente version de février. Plus précisément, la résolution autorise 5 300 milliards de dollars de réductions d’impôts sur 10 ans (une combinaison de 3 800 milliards de dollars de réductions d’impôts supposées « sans coût », mais sans détails et 1 500 milliards de dollars de déficits supplémentaires autorisés), des augmentations du déficit de 521 milliards de dollars sur les dépenses de défense et le contrôle des frontières, un minimum de 4 milliards de dollars de réductions des dépenses et une augmentation du plafond de la dette de 5 000 milliards de dollars (de 36 à 41 trillions de dollars). Cette étape est nécessaire pour financer le programme de baisses d’impôts promis par le président, dont la dernière étape sera la loi de réconciliation permettant également de relever le plafond de la dette. Cette loi devrait être signée courant l’été.

Extrait du Flash marchés hebdomadaire Semaine du 4 au 11 avril 2025, Ofi Invest AM

Changement de bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie : la Cour de cassation assouplit les règles

Publié le : 07|04|2025 par Athina Gendry

Source : https://www.previssima.fr/actualite/changement-de-beneficiaire-dun-contrat-dassurance-vie-la-cour-de-cassation-assouplit-les-regles.html?utm_source=newsletter_7342&utm_medium=email&utm_campaign=10-04-l-info-a-retenir-selection-patrimoine24

Dans son arrêt du 3 avril 2025, La Cour de cassation assouplit les règles encadrant la modification de la clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie.

Un changement attendu dans une matière sensible

Assurance-vie bénéficiaire : de quoi parle-t-on ?

L’assurance-vie est un contrat par lequel une personne (appelée le souscripteur) verse de l’argent à une compagnie d’assurances, en vue de transmettre un capital à une ou plusieurs personnes au moment de son décès, ou de récupérer cette épargne de son vivant. Ce produit est souvent utilisé pour préparer sa succession, protéger ses proches ou épargner sur le long terme.

La ou les personnes désignées pour recevoir cette somme sont appelées les bénéficiaires. Le souscripteur peut choisir librement qui il souhaite désigner : un membre de sa famille, son conjoint, un ami…

Avant la décision de la Cour de cassation

Jusqu’à sa décision du 3 avril 2025, la Cour de cassation considérait qu’un changement de bénéficiaire n’était valable que si deux conditions étaient réunies :

  • La volonté du souscripteur devait être claire et non équivoque;
  • L’assureur devait avoir eu connaissance de cette modification avant le décès.

Cette position, fixée notamment par les arrêts des 13 juin 2019 et 10 mars 2022, risquait de ne pas respecter la volonté de l’assuré, au seul motif qu’elle n’avait pas été transmise à temps à l’assureur.

La décision du 3 avril 2025 apporte plus de souplesse

Par son arrêt du 3 avril 2025, la Cour de cassation opère un revirement de jurisprudence : désormais, la validité d’un changement de bénéficiaire ne dépend plus de la connaissance de l’assureur.

La seule condition exigée est que la volonté du souscripteur soit exprimée d’une manière certaine et non équivoque, quel que soit le support utilisé (lettre, formulaire, écrit libre, etc.). Aucune formalité précise n’est imposée, et surtout, l’absence de notification à l’assureur ne remet pas en cause la validité du changement.

Assurance-vie et acte unilatéral de volonté

Cette solution repose sur un principe fondamental du droit des assurances : la désignation du bénéficiaire est un acte unilatéral de volonté, qui ne nécessite ni l’accord de l’assureur, ni celui du bénéficiaire. En conséquence, seul compte l’expression claire de la volonté du souscripteur.

L’arrêt de la Cour de cassation du 3 avril 2025 qui a fait jurisprudence :Un homme avait souscrit à deux contrats d’assurance-vie. En 2014, il avait désigné sa compagne comme unique bénéficiaire. L’année suivante, il remplit de nouveaux formulaires afin de répartir les sommes entre plusieurs personnes : sa compagne, son fils, ainsi que d’autres proches. Cependant, ces nouveaux formulaires n’ont jamais été transmis à l’assureur.Au moment du décès de l’assuré, l’assureur ne disposait donc que de la clause initiale. Il a donc logiquement versé l’intégralité des capitaux à la compagne.Ce n’est qu’après le versement que l’assureur a découvert que le souscripteur avait clairement exprimé, de son vivant, la volonté de modifier la répartition des bénéficiaires. Il a alors engagé alors une action en justice pour demander le remboursement des sommes indûment perçues par la compagne, au motif qu’elle n’aurait dû recevoir qu’une part.La cour d’appel a, dans un premier temps, donné raison à cette dernière, en retenant que le changement n’avait pas été porté à la connaissance de l’assureur avant le décès, ce qui le rendait inopposable.Mais la Cour de cassation a cassé cette décision : elle a considéré que, dès lors que la volonté du souscripteur était claire et non équivoque, le changement de bénéficiaire était valable, même si l’assureur n’en avait pas eu connaissance avant le décès.

Une clarification bienvenue, mais des précautions à conserver

Ce nouvel équilibre redonne tout son poids à la volonté du souscripteur et évite que des considérations administratives viennent la brimer. Toutefois, en cas d’ambiguïté, de litige entre bénéficiaires, ou d’absence de preuve écrite, la situation peut rester conflictuelle.

Il est donc fortement recommandé, même si ce n’est plus juridiquement obligatoire, d’officialiser toute modification de bénéficiaire par écrit, et d’en informer l’assureur. Cela permet d’assurer la bonne exécution du contrat, d’éviter les litiges successoraux, et de garantir le respect des dernières volontés du souscripteur.

Pourquoi votre conseiller financier vous pose-t-il tant de questions ? L’AMF pose le cadre

PUBLIÉ LE :04|03|2025 par Alexandre PANIZZO

Vous avez peut-être déjà été surpris par le nombre de questions que vous pose votre conseiller financier avant de vous proposer un investissement. Pourquoi tant de formalités ? L’Autorité des marchés financiers (AMF) apporte des éclaircissements à travers un guide destiné à mieux comprendre cette démarche et son rôle dans la protection des épargnants.

Une obligation légale pour mieux protéger les clients

Avant de vous recommander un produit financier, votre intermédiaire (banquier, conseiller en gestion de patrimoine, courtier en ligne…) doit recueillir des informations précises sur votre situation financière, vos objectifs et votre niveau de connaissance des marchés. Bien que ces questions puissent sembler intrusives, elles répondent en réalité à une exigence légale visant à garantir des conseils adaptés et à limiter les risques pour les investisseurs.

Dans une publication de fin février, l’AMF rappelle le cadre réglementaire en vigueur et détaille les informations essentielles que les professionnels du secteur doivent collecter avant toute recommandation d’investissement.

Un questionnaire pour adapter les conseils financiers

Le guide rappelle que tous les intermédiaires financiers doivent s’assurer que les produits proposés sont bien en adéquation avec votre situation financière, vos objectifs, votre horizon de placement, ainsi que votre tolérance au risque et votre niveau de connaissance des marchés.

Cette évaluation est obligatoire dès lors qu’un conseil vous est délivré sur un investissement, qu’il s’agisse d’actions, d’obligations, de fonds ou de SICAV.

Prenons l’exemple d’une assurance-vie multisupport, qui combine fonds en euros (garantis) et unités de compte (potentiellement plus rentables mais comportant un risque de perte en capital). Avant de vous la recommander, votre conseiller doit se renseigner sur votre situation professionnelle (métier, date prévue de départ à la retraite, etc.) ainsi que sur votre situation personnelle (âge, résidence fiscale, nombre de personnes à charge, etc.).

Pour déterminer votre profil, il va aussi chercher à comprendre le but de votre investissement, sa durée, son risque, son potentiel de rendement, etc.

Ces informations permettent d’affiner votre profil d’investisseur et d’orienter les recommandations vers des placements en adéquation avec votre situation et vos objectifs. Les questions posées peuvent parfois être très précises, comme


  • Quels produits détenez-vous ?
  • Quels gains ou pertes avez-vous déjà enregistrés ?
  • Quelle a été votre réaction face aux fluctuations des marchés ?

Il n’existe pas de « bonne » ou de « mauvaise » réponse, et vous n’êtes pas tenu de suivre les conseils donnés. Cependant, si vous souhaitez investir dans un produit que votre conseiller juge inadapté à votre profil, il a l’obligation de vous en avertir.

Son devoir d’alerte vise à vous sensibiliser aux risques encourus, et il peut exiger une signature attestant que vous avez pris connaissance de ses recommandations. L’AMF insiste d’ailleurs sur l’importance de répondre avec sincérité et précision : plus vos réponses sont justes, plus les conseils prodigués seront pertinents et adaptés à votre situation.

Les cas où le devoir d’information ne s’applique pas

Si vous investissez de votre propre initiative dans une action, une obligation, un fonds ou une SICAV, votre intermédiaire financier n’est pas tenu de vous poser des questions. Vous prenez seul votre décision et n’avez pas à justifier vos choix d’investissement.

En revanche, cette règle ne s’applique pas aux produits considérés comme « complexes » ou à haut risque. Par exemple, les produits structurés, qui intègrent un effet de levier, nécessitent une vigilance particulière. S’ils peuvent amplifier les gains potentiels, ils sont aussi à même d’entraîner des pertes importantes en fonction de l’évolution des actifs sous-jacents.

Une prise en compte des préférences en matière de durabilité

Depuis août 2022, les intermédiaires financiers doivent également intégrer les préférences en matière de durabilité des investisseurs. L’objectif est de déterminer :

  • Si vous souhaitez que vos investissements prennent en compte des critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) ;
  • Quelle part de votre portefeuille vous souhaitez consacrer à ces critères.

À ce titre, la loi Pacte impose depuis le 1er janvier 2022 aux assureurs de proposer au moins un fonds ISR (Investissement Socialement Responsable), un fonds « vert » et un fonds « solidaire » dans tous les contrats d’assurance-vie multisupports.

En conclusion, voici ce qu’il faut retenir :

  • L’information n’est pas obligatoire si vous investissez vous-même dans une action, une obligation, un fonds ou une SICAV.
  • L’information est obligatoire pour les produits complexes et à fort effet de levier.
  • L’information est obligatoire dans le cadre d’une gestion déléguée ou profilée sur des contrats de type assurance-vie.
  • Vous êtes libre de ne pas suivre les conseils de l’intermédiaire financier, mais une signature sera alors exigée afin que la responsabilité du conseiller ne puisse être engagée au motif qu’il aurait manqué à son obligation de conseil.

A contrario, l’AMF rappelle que la responsabilité du conseiller « peut être invoquée s’il vous a fait souscrire des produits manifestement trop risqués » alors que vos réponses à ses questions vous définissaient comme adepte des placements sans risque.

Achat immobilier : les donations aux enfants et petits-enfants temporairement exonérées d’impôt

Par Christine Lejoux Cheffe de service immobilier CAPITAL-Publié le 11/02/2025 à 12h45, modifié à 13h14

Source : https://www.capital.fr/immobilier/achat-immobilier-jusqua-100-000-euros-donnes-a-vos-enfants-sans-impot-grace-a-cette-nouvelle-exoneration-1509125?utm_source=Club+Patrimoine&utm_campaign=1c8676cb6b-Newsletter_13_02_2025&utm_medium=email&utm_term=0_273d2aa0d8-1c8676cb6b-55377873

La loi de finances pour 2025, qui sera prochainement promulguée, exonère de droits de mutation à titre gratuit certaines donations familiales allouées à l’achat d’un logement. Voici dans quelles conditions.

© Capital/Freepik – Une exonération similaire avait vu le jour sous le gouvernement Balladur, lors de la crise immobilière du début des années 1990.

Même si, grâce à la baisse des taux de crédit, les banques exigent un peu moins d’apport personnel qu’il y a un an, celui-ci doit représenter au moins 10% de votre achat immobilier pour vous permettre de décrocher un prêt. Ce qui impose par exemple de disposer de pas moins de 20 000 euros d’apport personnel pour financer l’achat d’un appartement vendu 200 000 euros. Pas évident, pour un primo-accédant, de disposer de telles économies. Bonne nouvelle, la loi de finances pour 2025, qui devrait être promulguée dans les prochains jours, exonère temporairement d’impôt (de droits de mutation à titre gratuit, précisément) les sommes d’argent données par les parents, grands-parents et arrière-grands-parents à leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants pour l’achat d’un logement en vente en l’état futur d’achèvement (Vefa) ou neuf, c’est-à-dire construit depuis cinq ans au plus.

Si vous n’avez ni enfants ni petits-enfants, cette exonération vaut pour les dons à vos neveux et nièces. Elle s’applique dans la limite de 100 000 euros alloués par un même donateur à un même donataire (la personne qui reçoit), et de 300 000 euros reçus par donataire. Ce dernier doit par ailleurs affecter cette somme à l’achat d’un logement neuf au plus tard six mois après l’avoir reçue.

Une mesure cumulable avec les abattements classiques en ligne directe

L’exonération vaut également si la somme d’argent reçue est affectée à la réalisation de travaux de rénovation énergétique, financés par l’aide publique MaPrimeRénov’, dans le logement dont le donataire est propriétaire et qu’il utilise à titre de résidence principale pendant cinq ans au moins après leur achèvement. De la même façon, le donataire qui achète un logement neuf ou en Vefa doit l’utiliser comme résidence principale pendant au moins cinq ans à partir de la date d’acquisition, ou le louer à titre de résidence principale pendant cinq ans minimum, pour être exonéré d’impôt sur le don reçu. A noter que le donataire ne peut pas louer le logement à un membre de son foyer fiscal, par exemple à l’un de ses enfants, sinon il perd le bénéfice de l’exonération d’impôt.

Celle-ci s’appliquera aux sommes d’argent données dès lendemain de la promulgation de la loi de finances pour 2025 et jusqu’au 31 décembre 2026. Est-elle cumulable avec la mesure qui permet à chaque parent de donner 100 000 euros à un enfant sans que celui-ci ait à payer des droits de mutation à titre gratuit ? «A mon sens, oui», répond Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris. «A priori, oui», renchérit Karen Berdugo, avocate fiscaliste à Paris.«Les deux mesures sont cumulables», confirme Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers, qui demandait cette exonération aux pouvoirs publics depuis le début de la crise du secteur, il y a plus de deux ans. Une exonération similaire avait vu le jour sous le gouvernement Balladur, lors de la crise immobilière du début des années 1990.

Divorcer quand on est propriétaire : pourquoi il faut penser à l’indivision

Par Xavier Martinage

Publié le 24/01/2025 à 18h33, modifié le 27/01/2025 à 12h42

Source : https://www.capital.fr/immobilier/divorcer-quand-on-est-proprietaire-pourquoi-il-faut-penser-a-lindivision-1508464?utm_source=Club+Patrimoine&utm_campaign=3740c74ce0-Newsletter_28_01_2025&utm_medium=email&utm_term=0_273d2aa0d8-3740c74ce0-55377873

Se séparer d’un bien immobilier lors d’un divorce peut rapidement devenir un casse-tête. Faut-il vendre rapidement ? Louer le bien en attendant la fin de la procédure ? Une autre solution peut être l’indivision. Explications.

La France manque de logements. Début 2024, une étude détaillait même qu’il faudrait construire 400 000 logements chaque année jusqu’en 2030. Mais pour quelles raisons ? Il y a le vieillissement de la population, mais également les divorces qui jouent un rôle primordial. Justement, lorsqu’un couple divorce, que faut-il faire du bien acheté en commun ? Une des solutions est de vendre sa maison ou son appartement. Cependant, faut-il le faire avant ou après la procédure ? Les conséquences administratives et financières peuvent être importantes.

D’autant que selon le régime sous lequel vous vous êtes mariés, chacun ne récupérera pas la part qu’il espérait. Un des époux peut aussi racheter la part de l’autre, mais pourquoi ne pas opter pour l’indivision ? Comme l’indique TF1, cela peut être une solution plus ou moins pérenne car chacun conserve une quote-part. Cette procédure permet également de remettre une potentielle vente à plus tard et ne pas retarder le divorce, indiquent nos confrères. Surtout si le marché de l’immobilier est morose dans la région où vous résidez et que vous hésitez.

Une procédure à réaliser devant le notaire

L’indivision peut également être choisie dans le cas où un des deux époux cherche à racheter la part de l’autre, mais n’a pas encore tous les fonds. Si chacun parvient à se reloger entre-temps, cela peut être également le moyen de réaliser un investissement locatif afin de se partager à parts égales les loyers par exemple. Dans tous les cas, les deux époux doivent consentir à placer leur bien en indivision. Notez que si l’un des propriétaires souhaite mettre fin à l’indivision, l’autre devra soit accepter la vente du bien, soit racheter les parts de son conjoint.

En outre, il ne s’agit pas d’une procédure orale. L’acte doit être établi devant notaire, rappelle TF1, ce qui engendrera forcément quelques frais. L’acte doit enfin établir les conditions d’application comme, par exemple, si un des deux époux jouit du bien. Dernier élément à prendre en compte : chaque propriétaire est tenu de participer aux dettes liées au bien à hauteur de la part détenue.

L’indivision permet donc d’éviter de payer le droit de partage (droit d’enregistrement qui s’applique sur les partages de biens, de meubles et d’immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociés), applicable au moment de la dissolution du patrimoine d’un couple. Réfléchissez donc bien avant de prendre votre décision !